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 TOUT VA TRES BIEN, MADAME LA MARQUISE !

Le jeudi 07.03.2024, dans un post public, le Bourgmestre de Nivelles, M. Pierre HUART, se réjouissait que « Grâce à l'intervention rapide des pompiers dirigés par le Cpt Mathieu, l'incendie volontaire dans l'ancien lycée a été maitrisé très vite. Merci à eux et .. à la zone de police qui a sécurisé les accès. » Il indiquait également : « Quelle chance nous avons d'avoir une zone de secours si efficace ! »

En effet, quelle chance ! Tout va très bien, Madame la Marquise ! Et donc, circulez, il n’y a (plus) rien à voir. PluS estime trop facile cette attitude désinvolte dans le chef de celui qui, dans ses attributions, est chargé de veiller à la sécurité des citoyens.

Rétroactes : depuis plusieurs années, les autorités communales pratiquent la mise en vente des chancres urbains en vue de leur réhabilitation, ce à quoi PluS ne s’est jamais opposé. C’est notamment le cas de l’ancien Lycée situé rue Seutin qui devint en décembre 2011, pour un million d’euros, la propriété d’un investisseur. A l’époque déjà, les lieux étaient squattés depuis longtemps et leur délabrement inquiétait les riverains et les passants.

En juin 2021, soit plus de 10 ans après avoir promis la transformation des bâtiments en hôtel, rien n’a changé. Les différents dangers ont empiré, avec en plus des parcours d’Urbex (visite des lieux construits et abandonnés par l’homme ou inaccessibles au public). Après maintes réclamations de la part des riverains et de l’opposition pour sécuriser les lieux et en interdire l’accès, de timides mesures à minima furent prises, sur demande des autorités communales.

7 mars 2023 : redevenue accessible par actes de vandalisme, la ruine est l’objet d’un incendie volontaire, heureusement repéré et circonscrit. On ne peut que s’en réjouir.

Mais se réjouir n’est pas suffisant. Il est grand temps que de vraies mesures soient prises pour écarter tout risque. Celles-ci ressortent de la responsabilité pleine et entière de l’actuel propriétaire, quels que soient les motifs qui retardent la mise en œuvre de ses projets.

Le plus inquiétant, c’est que l’investisseur du Lycée Seutin a également fait l’acquisition, en décembre 2015, de l’ancien Hôtel de Rifflart, pièce du patrimoine nivellois, lequel fait face au Lycée, dans le but dans faire également… un hôtel ! Nouveau projet plein de promesses restées lettre morte, comme les précédentes. En fait de travaux, ils consistèrent non seulement à abattre les arbres remarquables (un scandale urbanistique et écologique que nous ne détaillerons pas), mais encore à raser toute la verdure de la propriété. Depuis, plus rien. Comme au lycée. De là à ce que les bâtiments de l’Hôtel de Rifflart abritent aussi des squatteurs, il n’y a qu’un mur (rue Seutin et rue Marlet) facilement franchissable par qui en a la volonté.

Vendre les chancres, d’accord. Pour qu’un investisseur leur donne une nouvelle vie dans le respect de l'environnement global (riverains, patrimoine, quartier, verdure...), rien à redire. Mais que la majorité MR-Ecolo accepte sans intervenir qu’un investisseur laisse pourrir des bâtiments pendant des années, avec, dans ces cas-ci, un manque criant de sécurisation et même avec création de danger public, est inacceptable. 

PluS veillera à ce que ces chancres, et d’autres comme eux, ne viennent pas à charge de la collectivité, par le paiement d’interventions de pompiers, de police ou autres. Il appartient aux responsables communaux de mettre l’investisseur en demeure avant que tant d’années de négligence (coupable ?) fassent des victimes.

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